Quoi de mieux qu’une piscine désaffectée pour une expérience photographique immersive ?
Le Sépia Imaginarium est une exposition de photographies un peu particulière qui se tient jusqu’au 16 avril à l’ancienne piscine de Mouscron. Le bassin sert d’immense bac de révélateur ou se développe une planche contact de 24 vues composée de « métaphores improbables et interactives » du photographe bruxellois Bruno D’Alimonte . Chaque photo est ensuite fixée dans une cabine particulière avec des histoires invitant au voyage poétique. Chaque visiteur peut contribuer à l’installation artistique en racontant sa propre histoire sur un carnet mis à disposition dans la cabine.
D’abord parce que c’est un lieu magnifique : le cloître de l’ancienne abbaye Saint-Vaast est très photogénique, ensuite parce que l’entrée est gratuite 🙂
Au premier contact des photographies, on est presque dupés. Les images confondent spectateurs et peintures. Par exemple, difficile de séparer d’un coup d’œil, la femme au voile fushia de la peinture. Michel Gantner joue de cette confusion, avec très certainement un long travail sur la colorimétrie, pour que le tissu ait le même rendu en tableau et en photo. Il faut prendre son temps, plusieurs secondes par photo pour bien comprendre la composition, retrouver le spectateur (l’observateur) et le spectacle (la peinture).
Un image a attiré mon attention : peut-on peut être inspiré par un artiste que l’on a jamais encore vu ? Je connaissais Stefan Drashan et ses photos insolites dans les musées mais pas Michel Gantner et pourtant… J’ai fait cette photo (2) 20 mois avant de découvrir celle présentée à l’expo (1) …
Au programme : quatre modèles vivants professionnels qui prennaient la pose dans le magnifique écrin du bassin. La soirée était rythmée par la musique du groupe You Rascal Band, hommage à la musique de Louis Armstrong dans une ambiance New Orleans, et par les chorégraphies argentines de l’association lilloise Tango ? Tango !.
Week end à Amsterdam pour voir l’expo consacrée à Vermer au Rijksmuseum. C’est la plus importante exposition d’œuvres de Johannes Vermeer jamais organisée. On y voit 28 des 37 tableaux attribués au peintre de Delft. C’est complet jusqu’à la fin de l’exposition prévue le 4 juin. Déja un mois avant le début de l’exposition, plus de 100 000 billets avaient été vendus.
C’est tout simplement magnifique, la vue « en vrai » des chefs d’œuvre décuple le plaisir qu’aucune reproduction ou qu’aucun procédé immersif ne peut égaler.
C’est particulièrement vrai pour les couleurs, pour le modelé de la lumière et pour la composition. Il y avait donc des artistes photographes avant Nicéphore Niepce et Nadar ! Ce qui est vrai, car Vermeer utilisait la Camera Obscura qui, si on exclut l’enregistrement chimique, est un appareil photo !
J’ai été frappé en particulier par la notion « bokeh » (flou de second plan) présent dans le tableau de la Dentellière. Ce qui est confirmé par Gregor Webe, le responsable des beaux-arts du Rijksmuseum, « Les effets d’éclairage propres à l’appareil photo se retrouvent également dans les peintures de Vermeer, laissant peu de place au doute sur le fait que l’artiste s’est inspiré de l’appareil »,
La jeune fille à la perle et la laitière reçoivent énormément d’admirateurs, et on frôle parfois la bousculade surtout quand les smarphonistes veulent leur tirer le portrait. Un avertissement à l’entrée de l’expo rappelle de rester courtois avec ceux qui profitent « en live » du spectacle,. mais apparemment il n’est pas lu…
Lille Art’Up! est une foire d’art contemporain créée en 2008 par Lille Grand Palais. Elle revient cette année du 9 au 12 mars, pour sa 15ème édition.
Après midi balade dans les allées d’Art’Up, un peu comme le lèche vitrine qu’on faisait gamin pour regarder avec envie les objets qu’on ne pouvait pas se payer… L’occasion de découvrir des artistes, et de trouver des sources d’inspiration.
J’ai remarqué en particulier les œuvres de Jérémy De Backer, et son « Welcome to Earth », que je n’avais pas pu voir durant Lille 3000 Utopia. Il y a une émotion qui rappelle dans une certaine mesure le ressenti de la « Terre vue du Ciel » d’Arthus Bertrand.
Confidences recueillies sur le stand : il s’agit d’un vrai scaphandre, avec un vrai humain à l’intérieur. Pour la petite histoire, le vrai humain est Lucie Leguay, lauréate des Victoires de la Musique Classique 2023 dans la catégorie « révélation chef d’orchestre » et qui a commencé sa carrière à l’Orchestre National de Lille (la preuve en vidéo) et accessoirement compagne du photographe.
Ce mercredi 8 mars, journée internationale du doit des femmes, vernissage à la maison de quartier de Wazemmes de l’expo de Mahjid Bhekarpisheh.
Mahjid Bhekarpisheh est un photographe iranien qui expose 20 portraits d’enfants et de femmes prises en Iran. Les regards sont magnifiquement captés.
Comme il l’écrit lui même :
« L’étincelle des regards, les chevelures emmêlées de ces petites Mona Lisa vous parlent d’un pays si loin, si proche. Des Mona Lisa nés à la source noble de la vie et vivant dans l’espoir de toucher leurs petits rêves ! »
En effet quels sont ces rêves quand on sait que ces certains des enfants travaillent ?
Ce Dimanche, sortie du Photoclub de Lille à Arras.
Arras, son Hôtel de Ville, son Beffroi classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, ses deux places parmi les plus belles d’Europe.
Du haut des soixante-quinze mètres du beffroi, on contemple mille ans d’histoire : depuis le XXIème Siècle et ses tapisseries (le nom est devenu commun en anglais) en passant par les natifs du lieu : Adam de la Halle, Robespierre, Vidocq, Louise Weiss et Denis Glaser…
Pour retranscrire les nuances de la couleur du temps, il est clair que le Noir & Blanc s’est imposé !