Ce jeudi, à Loos, l’Institut pour la Photographie présentait la projection exceptionnelle de films de la série A Sense of Place de Harry Gruyaert (*), en présence du photographe, et accompagnée en live par le musicien qui a habillé ses diaporamas : Tuur Florizoone



Harry Gruyaert fait partie des « maîtres coloristes » du XXéme siècle, comme Saul Leiter, Joël Meyrowitz, William Eggleston ou Stephen Shore.
Photographe belge (né à Anvers en 1941), voyageur depuis plus de quarante ans et membre de l’agence Magnum depuis 1981, sa « patte » est reconnaissable par la palette de ses photos, capables de sublimer les couleurs rouges orangées si caractéristiques du décor des années 70-80.
D’ailleurs je ne peux pas attendre dans un aéroport sans penser à ses photos… Bien que désormais, dans notre décor, toute couleur vive et gaie semble avoir été bannie.
Avec les montages présentés : Nord, Irish Summers Moscou, Made in Belgium, ses images faites dans les années 1980-1990 « reprennent vie ». Mais on est très loin des « soirées diapo » des années 80 bien connues pour leurs vertus soporifique non remboursées par la sécu.

La musique n’illustre pas, comme il le précise, mais accompagne et fait le lien entre toutes les photos.
Je ne connaissais pas Tuur Florizoone. D’office, on peut le classer dans la belle et grande famille des jazzmen Belges (Toets Tillemans, Philip Catherine, David Linx, Steve Houben, Charles Loos … ). On a rarement entendu des sons aussi sensibles sortir d’un accordéon. L’instrument devient un être vivant qui chante, et parfois même, on l’entend respirer … Magique !
video de la série Incroyables photographes du Youtubeur Laurent Breillat
interview France culture de septembre 2022
(*) nom flamand prononcer « ruihart », comme vous prononcez « révart » pour Gevaert, la firme Belge où travaillait son papa et bien connue des Pontamarcquois…